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LE CENTENAIRE DE L'AVIATION MILITAIRE RUSSE A MOSCOU LES 11 et 12 AOUT 2012 *
*Propos de Christian Amara recueillis par Harald LUDWIG

DSC 6256 Panneau centenaire

Il y a cent ans naissait l'aviation militaire Russe. Pour commémorer cet anniversaire, le président
Vladimir Poutine ,avec l'état major de l'armée de l'air Russe ont organisé une grande manifestation
aérienne sur le base militaire de Zhukovsky située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Moscou.
La manifestation du centenaire de l'aviation militaire Russe a été financée par l'état russe sous la
double responsabilité de l'état major pour les avions d'arme et du centre d'essais en vol de la base de
Zhukovsky. Cette dernière institution ayant la responsabilité des avions historiques et de collection.
Une bonne vingtaine de ces avions historiques pour la plupart venus d'Europe, étaient d'anciens avions
d'arme ayant servi dans la chasse, la reconnaissance, l'attaque, le bombardement et le transport.
Invitée par le gouvernement russe, les opérations liées à cette délégation européenne ont été managées
par le collectionneur et restaurateur Boris Osiatinskiy
 
Les invités européens
 
DSC 5005 Convoyage 4 avions 01
 
Les négociations qui ont précédé la participation des avions invités débutèrent début mars 2012.
Elles furent longues, compliquées et alternées de longues périodes de silence jusqu'au règlement
définitif de l'affaire avec la signature du contrat le18 juillet de cette même année.
Parmi tous les problèmes administratifs qu'il y eut à régler figurent les autorisations de survol des pays
traversés et l'approvisionnement en essence aviation (100 LL) à chaque escale nécessaire pour
compléter les pleins.
En dehors de chaque ambassade, de France de Grande Bretagne etc. Concernée, trois intervenants
ont été désignés responsable du rassemblement définitif des avions venant d'Europe :
Europe du Nord ; Mikaël Carlson,
Europe du Sud : Alain Capel et Europe de l'Est : Boris Osiatinskiy et Vyacheslav Bereshnoy.
Au final la liste des participants européens a été établie comme suit :
Autriche : le Corsair OE-EAS et le B-25 N6123C de Red Bull
Confédération helvétique : l'Avenger HB-RDG de Charlie's Heavy/Lautent Calame et le
Yak-9 N82112 de Paul Boschung
France : le Yak 11 F-AZFJ et le Yak 3U F-AZIM d'Alain Capel, le P-40N F-AZKU et
le P-51D F-AZSB de France's Flying Warbirds
Grande Bretagne : le Hurricane Mk XIIa G-HURI de Historic Aircraft Collection et
le Catalina G-PBYA de Plane Sailing
Suède : le DC-3, Le Blériot XI (Thulin A) de Mikaël Carlson, le T-6
 
Le renouveau de la collection russe

De nombreuses épaves d'avions de la seconde guerre mondiale retrouvées sur le vaste territoire
russe, remises en état de vol après reconstruction, ont fini dans des collections aux États-Unis.
La Russie et surtout Boris Osetsinsky, prenant conscience de ce patrimoine ont entrepris de restaurer,
remettre en état de vol, voire reconstruire et préserver des épaves d'avions qui ont contribué à écrire
l'histoire le la Grande guerre patriotique et celle de l'aéronautique de ce pays.
Figuraient au centenaire de l'aviation militaire russe :
les Polikarpov PO-2, I-15 et I-15bis, un Mig 3 et un Mig 15
 
Le meeting du Centenaire
 
DSC 6300. Escadrille en formation centenairejpg
 
Vendredi 10 août:
Préliminaire au meeting : à 6 h 45 les participants, ont quitté leur hébergement, un hôtel cinq étoiles
du centre de Moscou, pour se rendre en autocar escorté par la police jusqu'au centre d'essais
en vol de la base où allait se dérouler le meeting. C'est là que se sont déroulés le premier briefing
(en langues russe et anglaise) et les certifications des présentations en vol.
 
Samedi 11 août:
Inauguration par le président Poutine : bis repetita du convoi de l'hôtel au terrain puis briefing
de trente minutes agrémenté d'un café avant de se rendre au parking avions.
A 8 h 30, un Sukhoi T-50, amené sur la piste sous une bâche protectrice, effectua devant nous
une démonstration privée. Une opération qui s'est déroulée de manière identique le dimanche matin.
Le matin : peu de présentations d'avions historiques à l'exception, pour les européens du seul
Curtiss P-40N de France's Flying Warbirds, présenté magistralement par Robert "Bob" Villanova.
A la suite d'une longue attente, le président Poutine est descendu d'un hélicoptère escorté de trois
hélicoptères de combat venus se poser devant nous.
A partir de ce moment, le meeting a été " gelé " jusqu'à 15 heures, heure de départ du président en
Illiouchine 96 escorté d'un gros biréacteur bourré d'antennes et d'un autre appareil de réserve.
L'après-midi : ce départ a marqué l'inauguration officielle du meeting avec le survol du site par une
escadrille de cinq Su 27, huit Su 25 et huit Mig 29, formant le nombre 100.
Ont suivi les présentations en vol avec des démonstrations du Su 37, du Rafale du Neu-Neu
(invité à visiter ensuite tous les aérodromes où furent basés durant la seconde guerre mondiale, les
appareils de l'Escadrille Normandie-Niemen), d'un duo comprenant un Su 37 et un Mig 29 puis la
démo époustouflante d'un Su 35.
On a ensuite assisté aux démos de trois patrouilles de chaque arme nationale russe comprenant
Su 27, Su 35, Mig 29 et L-39 suivies d'une multitude de bombardiers semblant venir de nulle part
puis de tous les avions de transport russes en service actuellement sans oublier la présentation du
Myasichtchev M-55 de reconnaissance à haute altitude, remis en état de vol.
Au terme de cet épisode, les patrouilles tchèque, polonaise, finlandaise ainsi que les Frecce Tricolori
italiennes et les Red Arrows britanniques ont effectué chacune leur présentation.
Au final, une patrouille de 7 appareils, un mix de Su 27 et de Mig 29, a effectué une démonstration qui
s'est achevée par un lâcher de flares de quelques uns d'entre-eux.
 
Dimanche 12 août:
Rebelote, mais sans le président Poutine : la journée de dimanche fut à quelques détails près,
la répétition de celle du samedi a l'exception de l'absence de la présence du président Poutine.
Au total, une centaine d'avions de tous types et de toutes les époques ont été présentés.
Les avions européens invités devant tous quitter la Russie le lundi matin suivant le meeting, il a été
décidé de procéder au pleins d'essence vers 18 heures. C'est à ce moment qu'il est appris qu'il n'y
a plus de 100 LL disponible après que les Catalina britannique et DC-3 suédois ont effectué leurs pleins.
C'est aux environs de 19 heures qu'un camion chargé de 10 bidons 200 litres de 100 LL est enfin arrivé,
qui a contraint de réaliser les pleins des autres avions... à la pompe manuelle.
 
En marge du meeting...

Les Russes sont généralement adorables, et la jeunesse de la population rencontrée nous a frappé.
L'organisation de la manifestation fut au-dessus de toute critique.
Indépendamment du décalage horaire, la notion de temps n'est pas la même pour les Russes que
pour les Européens : 2 minutes tendent plutôt vers les 2 heures...
La température de la mi-journée de dimanche atteignait les 40° centigrade. Nombre de spectateurs
se sont mis torse nu et de nombreuses spectatrices, en soutien-gorge
Durant les temps morts, les équipages ont été invités dans des chalets climatisés.
Les Français ont été invités à l'anniversaire d'un pilote d'essai russe. Petite sauterie typiquement
russe avec vodka, vin blanc...
Notre accompagnatrice russe, une adorable étudiante parlant français nous a confié qu'elle souhaitait
poursuivre ses études à Marseille...
Jack Krine faisait partie de la délégation des pilotes français. Eternelles moustaches et
rouflaquettes blanches, vêtu d'une combinaison de vol rouge pétant, il a fortement impressionné le
speaker et commentateur du meeting. Après s'être renseigné sur l'identité de ce pilote (par ailleurs
talentueux), il l'a surnommé " le Père Noël français de 81 ans ".
Vers 16h 30 samedi, un orage d'une terrible violence s'est déchaîné sur le site. Une heure plus tard le
soleil était de retour.
Samedi soir, les français on été invités à un diner au champagne sur la Place Rouge, suivi d'une visite à
l'extraordinaire métro de Moscou, une excursion incontournable qui s'est imposée avant le retour à l'hôtel.
"Je sème à tous vents". Telle pourrait être la devise de George Perez, chef pilote de France's Flying Warbirds.
Durant la présentation de notre P-51 qu'il pilotait, un éventail d'éléments étranges s'est échappé du fuselage
en virevoltant dans le sillage de l'avion avant de tomber sur la piste, engendrant aussitôt le sifflet du Directeur
de Vols et la crainte d'un incident potentiellement grave. Interrogations sur la cause du phénomène,
que s'est il donc passé ? Incroyable mais vrai, George avait simplement mis ses sous-vêtements fraîchement
lavés à sécher dans l'avion derrière une portière qui s'est entre-ouverte en vol, dispersant dans l'azur la lessive
de son pilote.
Le nombre de spectateurs présents sur les deux journées de cette énorme manifestation s'établit
à près de 700 000 personnes selon l'organisation.
 
 
 
 

Le vol de convoyage MELUN-MOSCOU et retour en P-40 et en P-51


(
Propos de Georges Perez, Bernard Vurpillot et Robert Villanova recueillis par Harald)

 

La participation des P-40N « Warhawk »  et P-51D « Mustang » de France's Flying Warbirds
au grand meeting commémorant le centenaire de l'aviation militaire russe à Zhukovsky ne
représente pas une aventure ordinaire. Les pilotes racontent :

 

Les avions ont été soigneusement préparés pour les longues étapes du convoyage à Moscou,
Entre-autres travaux spécifiques, un réservoir supplémentaire a été installé dans le fuselage du P-40,
portant ainsi son autonomie 3h.

C'est parti......

 

Lundi 06 août 2012 :

12 h35 locales, les avions décollent de Melun (LFPM) par une météo moyenne et se posent après
1h20 mn d'un vol sans histoire en Allemagne, à Siegerland (EDGS).
Après ravitaillement en essence les deux avions redécollent à 15 h 30 pour 1h25 d'un survol
transversal de l'Allemagne en direction de Berlin.
C'est la dernière étape de la journée qui se conclut par l'atterrissage, à 16 h 55 à Eisenhüttenstadt
(EDAE) au Sud de Berlin, conformément au plan de vol établi.
C'est durant cette étape que s'est manifesté le seul problème mécanique de tout le périple, avec le bris
d'une pipe d'échappement de l'Allison V-1710 du P-40. Pas de quoi se tracasser puisque une pipe
d'échappement a été emmenée dans la caisse à outils avec d'autres babioles.
On ravitaille et ensuite, on sort les « clarinettes » pour monter la pipe ……..
Oui mais voilà, au moment de quitter l'aérodrome, toutes les portes sont fermées………
Pas de problème : “Captain” George fait la courte échelle à Robert “Bob” pour lui permettre d'escalader
les grilles du terrain, accéder à la liberté et permettre à tout le monde de pouvoir rejoindre l'hôtel pour
y passer la nuit.

 

Mardi 07 août :

12h 35, décollage d'Eisenhüttenstadt, Les avions passent au-dessus de la “Tanière du loup”, la plus
célèbre résidence d'Adolf Hitler avec son “Nid d'aigle” de Berchtesgaden. Un site qui attire des
centaines de milliers de visiteurs chaque année (heureusement, c'est tout de même moins que la
Tour Eiffel).
Après un vol d'1h55 à nouveau sans histoire et le franchissement de la frontière polonaise
(qui n'en n'est plus vraiment une depuis que la Pologne est dans l'Europe) les avions se posent en
Lituanie, près de Kaunas, sur le petit terrain (historique) S.Darius et S.Gironas airport (EYKS) à 14h30.
C'est là que s'effectuent le ravitaillement et la paperasse et que les vaillants équipages vont passer la nuit.
Arrive le taxi, un petit 4x4 qui doit les conduire à l'hôtel. Le conducteur est sympa et à l'arrivée, un
pourboire lui est offert qu'il refuse. Il explique : “moi pas pourboire, moi patron hôtel !”

 

Mercredi 08 août :

Décollage matinal à 9 h55 pour un saut de puce de 15 minutes qui nous amène à l'aéroport de Kaunas
international (EYKA), toujours en Lituanie où l'on dépose le plan de vol à destination de la Russie,
y remplit la paperasse afférente et où l'on récupère David Harvey et son Hawker Hurricane.
A 11 h 20 décollage de Kaunas et vol en patrouille avec David Harvey en faisant un crochet nordique
au-dessus de la Lettonie et de l'Estonie avant d'entrer en Russie, afin d'éviter le survol de la Biélorussie.
1h25 plus tard posé à Pskov (ULOO) en Russie et c'est là que les ennuis commencent…
Evidemment, comme on pouvait s'y attendre en Russie, l'échelle de temps pour tout ce qui est
administratif fait passer la France pour un modèle de rapidité mais là n'est pas le problème.
Le temps passé aux formalités douanières aurait même duré un peu plus longtemps qu’on n’aurait pas
trouvé à y redire vu le physique avantageux des préposées à remplir cette fonction.
Ceci étant, nous avons fait la première découverte du ravitaillement en essence à la pompe à main,
depuis des fûts de 200 litres comme au bon vieux temps, les camions citernes dévolus au ravitaillement
des aéronefs étant d'une grande rareté sur les terrains russes. L'opération nous aura pris 4 h pour réaliser
les pleins de tous les avions !Cerise sur le gâteau: le retard pour cause météo, des Yaks 3U et Yak11
à notre rendez-vous pour le vol en patrouille, organisé par les autorités russes sous la protection d’un
bi turbopropulseur de fabrication américaine et notre arrivée à Moscou? (L'un de ces Yaks était piloté par
quelqu'un que tout l'hexagone aéronautique connaît et que le public de la manifestation aérienne de
Zhukovsky va apprendre à connaître : son excellence Jacques “Jack” Krine. )
Toujours est-il que ce retard nous a contraint à passer la nuit à Pskov, dans un hôtel borgne
(chambres sans fenêtre et sans douche).

 

L'arrivée à Moscou

 

Jeudi 09 août

Décollage de Pskov à 7 h (heureux de quitter l'hôtel) et vol en IMC partiel en patrouille entre les nuages,
le P-40, le P-51, le Hurricane et les Yaks.A 9 h atterrissage à Migalovo air base (UUEM), terrain militaire
de stockage de gros porteurs, pour ravitailler, à la pompe à main depuis leshabituels fûts de 200 litres,
conformément à l'habitude du pays.
Nous quittons la seconde étape de notre patrouille en Russie à 13 h 15 direction de Moscou.
L'arrivée sur Moscou reste l'un des grands souvenirs de cette aventure. Conformément au plan de vol,
nous avons effectué un survol de la périphérie de la capitale russe, représentant l'équivalent très relatif
du survol de notre périphérique parisien.Réaliser le vol Migalovo air base-Ramenskoye (UUBW) -
la vraie dénomination de l'aéroport de Zhukovsky (ainsi baptisé en mémoire du pionnier le l'aviation
russe) – n'a pris qu'une heure puisque le toucher des roues s'y effectue à 14h15.

 

France's Flying Warbirds à l'honneur

 

Samedi 11 août :

si le déroulement de cette énorme manifestation du centenaire de l'aviation militaire russe vous a déjà
été relaté plus avant, il reste un fait à signaler. Le seul appareil invité à avoir volé samedi 11 août est
notre P-40N, magistralement présenté par Robert “Bob” Villanova devant le président
Vladimir Poutine entre 13 h 40 et 13h 55.

 

 

Retour éclair

 

Le vol de retour se déroulera à rebrousse-poil selon le même itinéraire que le vol aller, sans aucun
problème et en deux jours seulement. Reprenons la chronologie des évènements.

Lundi 13 août

Conformément aux instructions du gouvernement russe, tous les avions invités doivent quitter le
territoire russe lundi 13.
Tout le monde a quitté sa chambre d'hôtel et attend, attend, attend..... devant le bus qui doit
emmener les équipages au terrain… attend devinez qui ?Alain bien sur ! Sacrifier au dieu du petit
coin et se faire une beauté pour le retour à pris un temps suffisamment long pour qu'Alain se fasse
copieusement gratifier de tous les noms d'oiseaux connus et inconnus !!!!!!
Comme d'habitude depuis que s'effectuent les trajets hôtel- terrain, le bus fonce vers Zhukovsky à
tombeau ouvert dans la circulation dense de la capitale, sur la troisième voie de l'autoroute, escorté
par la police.
Après les pleins, il est 11 h lorsque les avions, le P-40, le P-51 et le Hurricane décollent de
Zhukovsky et il est 12 h 10 lorsqu’ils se posent à Migalovo.
Après l'habituelle cérémonie des pleins le décollage s'effectue à 16 h 30. Migalovo-Pskov représente
1h45 de vol et c'est donc à 18 h 15 que l'équipe pose pour la dernière fois ses roues sur le sol russe.
Elle le quitte à 20 h 10 pour rejoindre la Lituanie et se pose à nouveau, comme à l'aller,
à Kaunas à 21h30.
Les Yaks, qui ont pris une autre route, se posent eux aussi à Kaunas.

 

Mardi 14 août

Après une nuit d'hôtel, on rejoint le terrain pour faire les pleins, en oubliant enfin les fûts de 200 litres
à transférer à la pompe… et vers 10 h c'est le décollage pour un vol direct jusqu'à Eisenhüttenstadt.
La météo est mauvaise et nous longeons le front jusqu'à la Pologne. Après quoi le temps s'améliore.
Eisenhüttenstadt est atteint vers 12 h 10, heure du repas qui implique un ravitaillement des hommes
autant que celui des appareils.A 14 h 45 les avions redécollent, prennent la direction de la France et
rejoignent Sedan pour refaire les pleins et là… pas d'essence. Heureusement, les appareils assoiffés
sont dépannés grâce au dévouement du dirigeant de l'aéroclub (encore mille mercis a notre ami Guy
Fressinges !) qui nous permet un décollage à 17h15 et ainsi — Champagne ! — de nous poser à la
maison, notre base de Melun à 18h30.

 

Notes de voyage

Ce fût un convoyage sans problème (si l'on exclut le contretemps de la pipe d'échappement du P-40)
pour l'équipe de France's Flying Warbirds, ce qui n'a pas été le cas pour tous les participants invités
notamment pour le team Red Bull. Leur plan de vol du retour, passant par la Biélorussie, les a contraints
à rester bloqués quatre jours dans ce pays en attendant l'amélioration d'une météo exécrable.  
 
La documentation aéro fournie par la Russie a été appréciée a sa juste valeur:des photocopies de
mauvaise qualité et des commentaires en caractères cyrilliques.
 
La jeune fille interprète dévolue à l'équipe des Français à fait très forte impression (surtout à Bernard)
autant par son Français presque parfait comme son grand intérêt pour notre pays et sa gentillesse,
que par son physique avantageux.

 

Les ravitaillements en essence du P-40 lors du vol aller Melun -Moscou

Melun - Siegerland (Allemagne) : 238 litres
Siegerland - Eisenhüttenstadt (Allemagne) : 270 litres
Eisenhüttenstadt - S. Gironas (Lithuanie) : 370 litres
S. Gironas - Pskov (Russie) : 263 litres
Pskov - Migalovo (Russie) : 300 litres
Migalovo-Ramenskoye/Zhukovsky et départ de Ramenskoye /Zhukovsky : 200 litres

 

Pourquoi Ramenskoye est Zhukovsky et vice versa ?

La grande base militaire de Ramenskoye porte également le nom de Zhukovsky pour rendre honneur
au mathématicien, aérodynamicien et théoricien du vol Nicolai Egorovich Zhukovsky (1847 - 1921).
En Russie, il doit sa célébrité pour ses études sur le bombardement aérien durant la première
guerre mondiale mais surtout pour avoir fondé l'Institut Central d'Aérohydrodynamique en 1918.
Après sa mort, en 1922, cet institut a été rebaptisé Académie Militaire d'Ingénierie
Aéronautique Nicolai Egorovich Zhukovsky.
Nicolai Egorovich Zhukovsky                Nicolai Egorovich Zhukovsky 2

 

Les photos de Thierry PLAZER, membre de l'équipe Française
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oset4676_polikarpov i-15 3
 
oset4546_mig 3
 
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survol lituanie
 
ravitaillement essence migalovo
 
pskov airport
 
pause migalovo
 
paperasse pskov
 
p-40 kaunas
 
on fait les niveaux dhule
 
etape kaunas-01
 
au-dessus de moscou
 
paris-moscou et retour
 
dsc_6548 gerbe de flares
 
dsc_6930 papiers sil vous plait
 
dsc_6889 les franais dans le bus
 
dsc_6887 depart en bus pour le terrain
 
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dsc_6880 restau faon typique
 
dsc_6877 robert sort du restau
 
dsc_6861 ffw au parking
 
dsc_6825 survol de moscou
 
dsc_6795 la dlgation franaise-01
 
dsc_6644 mig et sukhoi en formation diamant
 
dsc_6635 mig et sukhoi en formation diamant
 
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dsc_6588 sukhoi t-50
 
dsc_6160 mil mi-28
 
dsc_4801 convoyage p-40
 
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dsc_5330 bernard et george sur le tarmac
 
dsc_5830 salla de briefing
 
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dsc_5871 les membres de  FFW et les autres français
 
dsc_6138 mig 25
 
dsc_6143 sukhoi 27 ou 37 _
 
dsc_6144 sukhoi 32
 
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dsc_6200 ambiance service dordre
 
dsc_6209 tupolev tu 160
 
dsc_6242 affiche du centenaire
 
dsc_6247 bourane
 
dsc_6252 ambiance garde affiche
 
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dsc_6466 drapeaux russes
 
dsc_4786 convoyage p-51
 
convoyage P-40 et P-51
 
 
 
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